La rencontre entre une collection et un lieu :
La collection du musée de la Draperie est principalement constituée des machines reprenant le cycle de fabrication du drap, des archives textiles, de documentations, d’iconographie, de plans, etc.
À l’origine créé par une association d’anciens du textile, il a été repris par la Ville de Vienne.
Par ailleurs de nombreuses usines laissées à l’abandon dans la vallée de la Gère, lieu historique de la fabrication textile, avaient besoin d’une réhabilitation. Le bâtiment occupé par le musée devant être récupéré pour d’autres fonctions, la Ville a initié un projet de réhabilitation de l’Usine Proplan avec l’installation dans ce nouvel espace de la médiathèque du quartier et le musée de la Draperie, renommé Musée de l’Industrie Textile.
Salle d’exposition : 800 m²
Budget des travaux : 158 163€ HT
Ouverture au public : 23 septembre 2019
AMO / MOE scénographie
Phase étude (APS – APD- PRO)
Conception de la scénographie :
Création du parcours, adaptation du contenu en lien avec la muséographe,
Création des mobiliers, panneaux et intégration des multimédias
Phase appel d’offre (ACT)
Rédaction des CCTP
Consultation et aide au choix des entreprises
Phase chantier (EXE- DET- AOR)
Suivi de fabrication / suivi de chantier
Intégration des objets, du graphisme, de l’interactivité et du multimédia
Gestion du budget
Durée du chantier : 3 mois
Muséographie réalisée par Elsa Olu Conseil
Graphisme conçu et réalisé par Charlotte Clément
Contact : Elsa Gomez, Directrice des musées de Vienne
Une maîtrise d’œuvre architecturale a été choisie pour le bâtiment et une maîtrise d’œuvre scénographique pour la scénographie du musée.
La conception générale de la scénographie s’est appuyée sur le principe de fabrication du tissu dans un métier à tisser, à savoir la trame et la chaîne.
La trame est constituée du parcours des machines, de la transformation de la matière 1re jusqu’au pliage du tissu, guidé par une mise à distance / main courante, support des cartels développés intégrant quelues films INA. Cette partie de l’exposition est donc dans la longueur, plutôt basse, comme une déambulation
La chaîne est constituée de mobiliers évoquant l’histoire du tissage à Vienne, à travers plusieurs périodes jusqu’à aujourd’hui, avec de panneaux verticaux imprimés de textes, de photos et d’archives et des vitrines intégrants des objets et des archives originales. Ces éléments mobiliers en bois (CP bouleau) sont en hauteur, circonscrits par une estrade servant de mise à distance quand nécessaire, cassent le rythme de la trame, créée des accidents et des surprises pour le visiteur et permet de donner une dimension verticale dans cet espace très haut sous plafond.
Les choix esthétiques entre ces deux parcours parallèles s’est fait :
1/ en gardant le côté industriel pour la partie trame : métal peint pour la mise à distance, alu brossé / Dibond pour les panneaux des séquences et les cartels
2/ en créant un contraste avec la partie chaîne : des panneaux de bois clair, plus chaleureux et lumineux, impressions en positif / négatif créant un rythme ;
L’unité scénographique entre les deux éléments se fait grâce à la couleur commune entre la mise à distance et les vitrines techniques et les impressions sur les panneaux, le tout en bleu marine.